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Textes

J’ai dit qu’importe qu’on ne comprenne rien encore ?

Qu’importe qu’il faille tout recommencer sans cesse ?

Chaque âme se cherche un corps,

Chaque porte mène vers une pièce.


Chaque espace regorge d’émissions radio.

Chaque cœur observe les algues et les fleurs pousser.

Qu’importe qu’on puisse tout prévoir au plus tôt ?

Qu’importe qu’on ne sache jamais comment en parler ?


Je suis déjà passé à travers ces lieux obscurs,

Je sais combattre les crises et les blessures.

Mais j’ai toujours gardé tant d’amour,

Que j’empêcherai la peste de franchir les murs.


J’ai vu le feu s’éteindre dans la voix d’une femme.

Il m’est arrivé de porter du poison dans mes poches.

Mais il reste tant de tendresse et de fureur dans mon âme

que je serai capable de lever les morts de leurs couches.


Pour qu’ils me suivent dans la nuit dorée,

Des clowns épuisés, d’inoffensifs pantins.

Quelle importance de ne pas savoir par quoi commencer ?

Qu’importe si nous n’arrivons à rien ?


Et elle m’écoute, se balançant doucement.

Sort quelque part, puis revient.

Elle se tait, en acceptant,

Elle sourit ne croyant à rien.

© Serhiy Jadan | Traduit par Iryna Dmytrychyn

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